J’écoute la voix
Dans la voix
Qui me frôle
Qui m’érafle
L’horizon passe entre tes lèvres bleues
Et la respiration devient plus légère
Tu dis : « écoute »
Tu dis : « dis quelque chose »
Mais rien et au petit trot de la marée
Qu’on devine à son manège de craie
Tu reprends corps par tous les liens de la terre
Rien ne nous retient de ce côté-ci
Nous pourrions retraverser
Rejoindre l’île aux ongles salés
Mais rien et tout se passe
Comme si rien
Pas même l’imparfait
Ne pouvait nous arriver
