Je regarde vers le jardin
Au-dessus des haies
Le bouleau semble mal en point
L’écorce asphyxiée par le lierre
À la cime du troène
Au point exact où le soleil darde ses premiers rayons
Scintille une étoile d’araignée
Qui aurait pris ses aises
Sur toute la longueur
Se serait étalée
Captive de ses longs cils
Tapie
Dans la lumière qui tressaute
Des perles de rosée
Font tout pour se faire remarquer
Et moi qui ne remarque rien
Je remarque cela
Le bouleau usagé
Les fils d’araignée
Le chapelet de rosée
Et plus haut dans le ciel
La buse indécise
Les nuages affalés
Et le soleil dont il n’y a rien à dire
Puisqu’il est là
Tout bonnement
© Denis Petit-Benopoulos
