Et si la main ne reconnaît plus ses doigts
Si le rire ne reconnaît plus sa bouche
Si l’œil ne reconnaît plus sa paupière
Et si toutes les rues toutes les villes se ressemblent
Et si les coulisses jaillissent à la lumière
Si la foule se presse sous la meule d’un slogan
Si la pluie laisse des traces d’animal traqué
Si la vigie tombe de la gouttière
Si chaque livre ne renferme qu’un venimeux présage
Alors quel sera son alibi ?
© Denis Petit-Benopoulous
(photo de couverture: Marlo Broekmans https://www.marlobroekmans.com)